Vous êtes sur le blog du Centre Intiganda, qui est au service des enfants de la rue de Butare, au sud du Rwanda. 

jeudi 8 avril 2010

les nouvelles du centre


LES NOUVELLES DU CENTRE INTIGANDA


Le centre INTIGANDA est un centre où les enfants de la rue (MAYIBOBO) sont accueillis pour leur éducation dans le but de les réintégrer dans leurs familles.

Pour communiquer les nouvelles, nous commençons par une planification des activités du premier semestre de l’année 2010. Ces activités portent beaucoup plus sur le domaine de formation, d’accueil et de recrutement des enfants vivant dans la rue, sur le domaine d’agri - élevage, de réinsertion familiale des enfants accueillis, etc.

La formation des enfants et des formateurs

Pour le domaine de la formation, le centre compte déjà 22 enfants qui sont à l’école primaire et 2 autres qui font les cours de rattrapage. Pour le cycle secondaire, nous avons 12 jeunes. Et pour la formation professionnelle, ils sont au nombre de 13.

A savoir que pour cette année 2010, le centre compte 54 jeunes dont 29 à l’école primaire ou en attentes d’être intégrés dans des écoles qui sont proches, 13 en formation professionnelle et 12 à l’école secondaire.
Malgré que nous ne possédions pas toutes les informations portant sur la situation familiale de tous les enfants, nous avons 11 jeunes qui sont orphelins de père, 6 orphelins de mère, 8 orphelins de père et de mère et 3 dont les parents ne sont pas connus. Nous continuons toujours les visites dans des familles des enfants pour pouvoir nous rendre compte de leur vraie situation.

Pour l’alphabétisation, nous avons seulement 7 jeunes qui ne sont pas à l’école, parce qu’ils sont arrivés au centre après la rentrée scolaire (après le 02 février 010). Mais, ils le font avec les autres enfants, car le système scolaire au Rwanda est en double vacation.

Pour la formation sportive et culturelle, les efforts seront fournis dans les domaines de football, volley-ball et acrobatie. Ce qui est de la culture, nous allons aider les enfants à se familiariser avec amazina y’inka (poésie, noms des vaches) , intore (la danse des guerriers), ingoma (les tambours), ibitaramo nyarwanda (soirées culturelles). Et dans le domaine de la danse moderne, les enfants sont motivés par le rap.

En ce qui concerne la formation des éducateurs, vue les moyens limités, les éducateurs participeront aux différentes formations organisées par d’autres organismes et auxquelles nous serons invités. Dans le but de donner une éducation lasallienne, l’équipe des éducateurs suivra une formation chaque dernier lundi du mois. Les Frères qui travaillent au centre s’en chargeront. C’est dans ce sens aussi qu’une retraite de trois jours est prévue, une fois par an.

Le recrutement des nouveaux enfants.

Vu les places que le centre dispose au dortoir, on ne dépassera pas 75 enfants. On compte également les jeunes du secondaire et ceux qui font la formation professionnelle vivant dans un foyer, situé à Tumba.
Tout compte fait, pas beaucoup de recrutement pour l’instant. Certains nouveaux ne persévèrent pas. Parfois, ils s’en vont après avoir volé et d’autres fuient comme ça. Et le nombre réduit des enfants freine certaines activités au sein du centre.

La réintégration familiale et scolaire.

Avant la fin du mois de juin 2010, le centre prévoit réintégrer : 19 jeunes qui continueront l’école primaire étant chez eux, dans leurs familles. 12 jeunes qui seront à la fin de leur formation professionnelle et qui vont rentrer avec le kit de matériel, selon le métier appris. Et 2 jeunes qui seront à la fin du cycle secondaire. Ceux-ci recevront de l’argent de transport pour aller retirer leurs attestations de réussite. Celui qui aura la bourse d’étude supérieure, le centre paiera sa première inscription à l’Université du Rwanda.

Agriculture et élevage

En vue d’atteindre l’auto-financement, le centre a initié la plantation des légumes sur son petit jardin et le projet de riziculture (19 blocs) dans la vallée. C’est la parcelle que la Paroisse Cathédrale de Butare nous a prêtée.
Pour l’élevage, nous avons préféré les chèvres, apparemment facile à élever (on avait une vache qui a été vendue en novembre 09). On compte maintenant 44 chèvres dont 10 petits boucs castrés. Deux petits sont morts et une grande chèvre a été volée par GIFORODE, un des anciens du centre. Il n’a pas voulu retourner au village. Quand on a découvert cela, la police est intervenue, jusqu’à l’arrêter. Mais il a été relâché après. Il constitue une source de menace pour le centre et les éducateurs.
Par ailleurs, la part des enfants dans la réussite de ces projets est très grande : la garderie du riz pour chasser les oiseaux et le nettoyage de l’étable des chèvres. Quand ils sont libres, ils aident aussi le berger à garder les chèvres (avant-midi et après-midi).

D’autres nouvelles actuelles :

Nous disons merci à l’école de PIC DE BEZIERS qui nous a envoyé 450 Euros.

Tous les éducateurs, les enfants et les jeunes sont présents et en bonne santé. Cependant, il y a eu quelques cas de maladie de part et d’autre. Le mois dernier, il y a un nouveau garçon (turbulent) qui s’est fracturé l’avant bras gauche. On a dû payer presque 80 000 FRW, parce qu’il n’avait pas de mutuelle (pas encore utilisable). C’est un coup grave !

Pendant cette période, le centre a eu le privilège d’accueillir deux stagiaires, une congolaise et une australienne (novice à Dakar, au Sénégal), des Sœurs Missionnaires Maristes. Nous leur disons merci pour le service rendu durant ces trois mois avec les enfants Il y a aussi deux postulantes des Sœurs de l’Assomption.


QUELQUES ACTIVITES DU CENTRE AUXQUELLES LES ENFANTS PARTICIPENT ACTIVEMENT.
L’élevage des chèvres, le jardinage et la riziculture. Ce sont les activités profitables pour le centre et pour les enfants. Elles nous aident dans leur formation sociale et pratique, l’initiation à leur prise en charge, une fois qu’ils ne seront plus au centre.